Avant de devenir l’un des durs à cuire les plus reconnaissables d’Hollywood, Jason Statham a mené une vie bien loin des courses-poursuites effrénées et des scènes de combat explosives. Aujourd’hui, à 57 ans, il est mondialement reconnu comme l’incarnation du courage et de la masculinité : un homme qui réalise lui-même ses cascades et s’entraîne comme un athlète professionnel. Mais peu savent que son histoire a commencé dans le monde du sport, bien avant que la célébrité ne le trouve.
Dans sa jeunesse, Statham était plongeur professionnel et a représenté la Grande-Bretagne lors de diverses compétitions dans les années 1980 et au début des années 1990. Pendant plus de dix ans, il s’est entraîné intensément avec l’équipe nationale britannique de plongeon, se concentrant sur la précision, l’équilibre et la maîtrise physique – des qualités qui définiraient plus tard sa carrière dans le cinéma d’action. Il a participé à des compétitions internationales, notamment aux Jeux du Commonwealth, où ses performances, bien que non médaillées, lui ont valu le respect pour son dévouement et sa constance. Le plongeon lui a appris la discipline et l’audace – deux qualités qui lui seront très utiles dans l’industrie cinématographique.
Le chemin vers la célébrité de Jason Statham n’a pas été simple. Après avoir arrêté la plongée, il a dû faire face à des années d’incertitude. Pour subvenir à ses besoins, il a enchaîné les petits boulots, notamment comme vendeur ambulant de bijoux et de parfums sur les trottoirs animés de Londres. Cette période, bien que difficile, lui a appris la résilience et l’art de la persuasion.
Le destin l’a repéré lorsqu’il a été repéré par un agent artistique alors qu’il était mannequin pour French Connection, une marque de vêtements britannique. Son charisme robuste et sa carrure athlétique l’ont immédiatement remarqué, lui permettant de décrocher de petits contrats de mannequinat et de publicité. Mais la véritable percée de Statham est survenue lorsqu’il a rencontré le cinéaste britannique Guy Ritchie, qui recherchait des personnalités authentiques pour sa première comédie policière, Arnaques, Crimes et Crimes (1998).

Impressionné par l’assurance naturelle et le sens pratique de Statham, Ritchie l’a engagé sans hésiter. Le film est devenu un classique instantané, lançant leurs carrières respectives. Le portrait de Statham, un arnaqueur au langage acerbe, semblait réaliste, car il l’était : ses années de travail dans les rues de Londres lui donnaient un avantage certain. Suite au succès du film, Statham a de nouveau fait équipe avec Ritchie pour Snatch (2000), aux côtés de Brad Pitt. Ce rôle a consolidé sa réputation d’étoile montante, alliant humour, intensité et charisme. En quelques années, Hollywood l’a remarqué.
Au début des années 2000, il s’est pleinement tourné vers le cinéma d’action. Son rôle dans Le Transporteur (2002) l’a transformé en icône mondiale du cinéma d’action. Le public a été captivé par son calme, ses réflexes fulgurants et ses séquences de combat réalistes, souvent réalisées sans doublure. Contrairement à de nombreuses stars, le passé d’athlète de Statham lui a permis d’exécuter des scènes physiquement exigeantes avec authenticité et précision. Au fil des ans, il est devenu le visage d’une nouvelle génération de héros d’action : autodidactes, robustes et d’une humanité rafraîchissante. Ses collaborations avec des franchises majeures comme Fast & Furious, The Expendables et Crank ont fait de lui l’une des stars les plus rentables d’Hollywood.
Malgré sa célébrité, Jason Statham n’a jamais abandonné la discipline inculquée par ses années sportives. Il continue de s’entraîner rigoureusement, suivant un programme d’entraînement qui rivalise avec celui des athlètes professionnels. Connu pour son engagement envers la forme physique, Statham passe six jours par semaine à la salle de sport, se concentrant sur un mélange de musculation fonctionnelle, de cardio et d’arts martiaux.
Sa philosophie d’entraînement est simple mais efficace : pas de raccourcis, pas d’excuses. Chaque séance est conçue pour reproduire les exigences physiques de ses rôles à l’écran, combinant haltères olympiques, natation, sprint et exercices de combat. « Je m’entraîne comme je combats : avec détermination », a-t-il déclaré un jour à Men’s Health. L’engagement de Statham pour son art va au-delà de la préparation physique. Il est très impliqué dans la chorégraphie de ses cascades, préférant les réaliser lui-même dès que possible. Qu’il s’agisse de combats sous-marins, de sauts de véhicules en mouvement ou de combats au corps à corps complexes, il insiste sur le réalisme. Cette authenticité est devenue la marque de fabrique de ses films.